Condé-sur-Noireau (Calvados), ville martyre de l’amiante, attend le prononcé du non-lieu avec une immense amertume. Vingt-deux ans après les premières plaintes déposées en France, les juges d’instruction s’apprêtent en effet à classer la vingtaine d’enquêtes ouvertes dans l’affaire de ce minéral tueur, comme si cette catastrophe industrielle n’avait pas de responsables, comme si ce scandale sanitaire et industriel sans équivalent – près de trois mille morts en France chaque année – ne méritait pas un procès pénal. Mais que vont bien pouvoir penser les habitants de la petite ville du Calvados, à la lecture des termes employés dans ses correspondances par le médecin du travail de Ferodo-Valeo, l’ancien équipementier automobile et principal employeur de leur région ? Mediapart a eu accès à des écrits qui révèlent une volonté constante de dissimuler la gravité des faits.
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