De nouvelles mesures? «Certainement pas !» C'est la réponse du premier ministre à la journée d'action du 19 mars qui a donné lieu à une mobilisation exceptionnelle. Plus de deux millions de manifestants (trois, selon la CGT), et des salariés du secteur privé présents en masse dans les manifestations. Depuis 1995, le pays n'avait pas connu un tel mouvement. Les syndicats se retrouvent aujourd'hui, puis lundi, pour décider des suites. A droite, l'inquiétude grandit chez les parlementaires de voir le gouvernement refuser toute nouvelle mesure alors que l'Insee note une forte aggravation de la récession.
CeCe fut franc et expéditif. Jeudi 19 mars, après une journée de forte mobilisation dans les rues des grandes villes françaises pour réclamer la protection de l'emploi et une hausse du pouvoir d'achat, François Fillon n'a rien lâché. Rien. Un premier ministre sûr de son fait est apparu à l'écran de TF1, interviewé par Laurence Ferrari, peu après 20 heures. Il est resté inflexible, un brin condescendant, pas même pédagogique.