Macron et les intellos: le charme discret de la courtisanerie
Le président a reçu, lundi 18 mars, une soixantaine d’« intellectuels » à l’Élysée. L’occasion de s’écouter palabrer des heures durant, face à une étrange cour de personnalités plus ou moins acquises à sa cause.
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Il est deux heures du matin. Les paupières sont lourdes. Les regards se perdent dans les motifs de la moquette de la salle des fêtes de l’Élysée. On boit les derniers cafés, ayant depuis longtemps renoncé à ce qu’ils fassent de l’effet. Emmanuel Macron est en train d’évoquer « cette part de l’identité narrative, qui n’est pas une identité figée, mais qui est une identité qui se déforme à mesure qu’elle se raconte et se dit », qui « pense cette tension à l’autre » et que l’« on doit réinscrire ». Derrière lui, le climatologue et glaciologue Jean Jouzel regarde discrètement sa montre. Il est deux heures, passées de trois minutes.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
La précocité et l’intensité de la canicule actuelle démontrent à quel point l’heure n’est plus à la transition écologique mais à une écologie de rupture, sans transition. Alors qu’à l’ombre de cet événement sont tapies nombre d’injustices, il est temps de cibler les véritables fossoyeurs du climat.
Dans le cadre d’une nouvelle enquête pour « trafic d’influence » et « prise illégale d’intérêts », la justice a découvert des documents dérangeants pour le secrétaire général de l’Élysée. Non seulement il a été beaucoup plus impliqué qu’on ne l’imaginait dans tous les dossiers concernant de près ou de loin l’armateur MSC, mais des documents ont disparu à certains endroits – mais été retrouvés dans d’autres – afin d’effacer les traces de ses interventions.
En renvoyant uniquement vers une réponse judiciaire, l’exécutif commet une triple erreur après les révélations visant le ministre des solidarités. Il confond justice et éthique, se trompe sur le rôle de la presse et contredit l’esprit des lois qu’il fait voter.
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