Nouvelle-Calédonie : le calvaire des oubliés de Saint-Louis
Deux personnes ont été tuées par balle à Saint-Louis, dans la nuit de mercredi à jeudi, à la suite d’une opération des forces de l’ordre qui recherchent une quinzaine d’individus. Depuis deux mois, cette tribu kanak, située en périphérie de Nouméa, est coupée du reste de l’archipel.
LesLes marches à pied interminables, les bras chargés de lourds paquets, les contrôles policiers, les files d’attente, les murs de sacs lestés, le bruit des drones, les coups de feu, l’odeur des bombes lacrymogène, les barbelés, le temps perdu, le souvenir des proches contraints de s’éloigner, celui du monde d’avant où l’on pouvait circuler en toute liberté et rejoindre la grande ville en vingt minutes... Depuis deux mois, les 1 500 habitant·es de la tribu kanak de Saint-Louis, située sur la commune du Mont-Dore, à une quinzaine de kilomètres de Nouméa, sont littéralement coupé·es du reste de l’archipel. Et subissent au quotidien les contraintes, l’isolement et la violence.