Violences sexuelles: franchir le barrage de la police et de la justice
L'injonction à porter plainte faite aux femmes qui ont dénoncé les violences sexuelles qu'elles avaient subies sur Twitter, relayée par la ministre de la justice elle-même, se heurte à la réalité des faits. Beaucoup de femmes n'osent tout simplement pas. Et celles qui le font se heurtent souvent à un mur d'incompréhension, quand ce n'est pas de l'hostilité.
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Le 17 octobre, quelques jours après l’apparition sur les réseaux sociaux du hashtag #balancetonporc par lequel des femmes de tous horizons exposaient sur Twitter les violences sexuelles qu’elles avaient subies, Nicole Belloubet, la garde des Sceaux, estimait qu’il fallait que « les femmes qui ont réellement subi des violences de cette nature-là, et celles qui s'estiment puissamment choquées, puissent porter plainte ». La ministre incitait ainsi les auteures de témoignage « à aller porter plainte. C'est un mouvement sur lequel il faut aller jusqu'à une traduction judiciaire, si cela peut se faire ». L’injonction à porter plainte se retrouvait également sur les réseaux sociaux, notamment par des hommes. Or, les choses ne sont pas si simples.
Jeudi 16 juin, une élève venue passer une épreuve du bac français dans un lycée parisien dit avoir été « agressée » par une responsable éducative qui n’aurait pas apprécié qu’elle vienne voilée et lui a fait rater le début de l’épreuve. Des témoins confirment la violence de la scène.
Le second tour des législatives a confirmé la radicale nouveauté du paysage politique français depuis 2017. La majorité relative dont Emmanuel Macron doit se contenter génère cependant une situation pleine d’inconnues.
Trois jours après avoir perdu sa majorité absolue à l’Assemblée nationale, le président de la République a tenté de minimiser son échec. Martelant que son programme devait être appliqué, il a enjoint à ses opposants de se prononcer sur leur volonté ou non de l’aider à le faire.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
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