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Retour sur l'occupation du lycée Jean-Quarré

Les flux de migrants cherchant refuge en Europe depuis l’été 2015 ont donné lieu à leur installation de fortune, légale ou non, dans divers lieux des villes. Quel est l’impact de cette présence à l’échelle des quartiers, de leurs dynamiques de voisinage ? Entre solidarités, engagements et tensions, l’enquête conduite par Isabelle Coutant sur l’occupation d’un lycée désaffecté place des Fêtes à Paris éclaire ces recompositions.

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L’été 2015, le quartier populaire et multiculturel de la place des Fêtes, situé dans le nord-est parisien, a été l’un des lieux emblématiques de la « crise migratoire [1] ». Pendant trois mois, des « migrants et réfugiés [2] », accompagnés de « soutiens [3] » bénévoles, y ont occupé un ancien lycée désaffecté. Un collectif, « La Chapelle en lutte », né en juin 2015 après l’évacuation des campements situés au métro La Chapelle, a revendiqué l’occupation. Les migrants étaient environ 150 à leur arrivée et 1 404 le jour de l’évacuation selon la préfecture ; essentiellement des hommes, pour beaucoup originaires de la Corne de l’Afrique et d’Afghanistan. À l’échelle du quartier, cela a constitué un événement au sens fort du terme, qui a pu donner l’impression, brutale, d’être au cœur d’un monde en déroute. C’est d’abord en tant qu’habitante et parent d’un enfant scolarisé dans le collège voisin du bâtiment occupé que j’ai été confrontée à la situation. Puis j’ai décidé d’engager une recherche afin d’en appréhender les effets dans le quartier [4].

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