La mansuétude de la SNCF à l'égard des dérives racistes choque au sein de l'entreprise publique. Les langues se délient. D'anciennes affaires remontent à la surface. Mais certains syndicats choisissent de défendre leurs troupes plutôt que le droit. Illustration à Valenciennes.
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D’unD’un peu partout en France, des témoignages affluent. Depuis la publication de notre article sur les dérives racistes à la sûreté ferroviaire de Montpellier, des salariés de la SNCF nous appellent ou nous écrivent pour expliquer à quel point ils sont choqués par l’absence de réaction de l’entreprise face à ces comportements discriminatoires. Souvent, les agents prennent soin de relativiser : « Attention, ne faites pas croire que l’ensemble des cheminots sont racistes. Il y en a la même proportion que dans le reste de la population.» Leur malaise est ailleurs. Il réside dans l’omerta qui, selon eux, règne dans l’entreprise depuis des années. Dans la façon dont la direction se débrouille pour étouffer les affaires les unes après les autres. Parfois avec la complicité des syndicats.