Entamé mardi 15 avril, le mouvement de grève des salariés sans papiers prend de l'ampleur. Du PS à Fadela Amara, les soutiens se multiplient. Un rassemblement est prévu mercredi 23 avril à la Bourse du travail à Paris. Le gouvernement s'en tient au strict minimum, rappelant les textes législatifs, sans dire que leur interprétation est, pour l'instant, si restrictive qu'elle n'autorise que de rares régularisations.
EncouragéeEncouragée par le quasi-mutisme du gouvernement, la mobilisation des travailleurs sans papiers pour demander leur régularisation prend de l'ampleur. Mardi 15 avril, près de 300 salariés s'étaient levés aux aurores réveillant la France au son de leurs occupations d'entreprises en Ile-de-France ; six jours plus tard, ils sont plus de 500, dispersés sur une quinzaine de sites dans la restauration, le nettoyage, le bâtiment et la sécurité. Les militants et proches de la CGT ont été rejoints par des salariés isolés, tandis que les soutiens se sont élargis au-delà du champ associatif. Signe que l'emploi de personnes en situation irrégulière n'épargne aucun quartier, y compris les plus huppés, neuf salariés d'un restaurant de Neuilly-sur-Seine, fréquenté par Nicolas Sarkozy, ont fait leur «coming out», soulignant par là même la responsabilité de leur employeur. A l'origine du mouvement, la CGT organise un rassemblement à la Bourse du travail à Paris mercredi 23 avril.