Le manifestant éborgné jeudi a porté plainte, décidé à «ne rien lâcher»
Blessé à l’œil jeudi lors de la manifestation à Paris, Laurent Theron a été entendu samedi matin par l’IGPN. Son syndicat, Solidaires, dénonce « une nouvelle doctrine du maintien de l’ordre depuis la loi Travail, qui vise à faire peur aux manifestants ».
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Laurent Theron, le syndicaliste éborgné par une grenade lancée vraisemblablement par un CRS jeudi dernier lors de la manifestation contre la loi sur le travail à Paris, a porté plainte samedi matin auprès de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), la police des polices. Selon son syndicat, Solidaires, qui a tenu une conférence de presse mardi après-midi, une dizaine de personnes ont déjà été entendues. Tous les témoignages concordent : c'est bien un projectile lancé depuis un cordon de CRS avançant sur la place de la République qui a gravement blessé à l'œil le militant de Sud Santé Sociaux.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
La précocité et l’intensité de la canicule actuelle démontrent à quel point l’heure n’est plus à la transition écologique mais à une écologie de rupture, sans transition. Alors qu’à l’ombre de cet événement sont tapies nombre d’injustices, il est temps de cibler les véritables fossoyeurs du climat.
Dans le cadre d’une nouvelle enquête pour « trafic d’influence » et « prise illégale d’intérêts », la justice a découvert des documents dérangeants pour le secrétaire général de l’Élysée. Non seulement il a été beaucoup plus impliqué qu’on ne l’imaginait dans tous les dossiers concernant de près ou de loin l’armateur MSC, mais des documents ont disparu à certains endroits – mais été retrouvés dans d’autres – afin d’effacer les traces de ses interventions.
En renvoyant uniquement vers une réponse judiciaire, l’exécutif commet une triple erreur après les révélations visant le ministre des solidarités. Il confond justice et éthique, se trompe sur le rôle de la presse et contredit l’esprit des lois qu’il fait voter.
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