Grimaud-Cohn-Bendit, même combat

Le préfet de police de Mai-68, Maurice Grimaud est mort jeudi 16 juillet. Les larmes officielles s'accumulent comme celle d'un ministre de l'intérieur devenu président: «Grâce à son action et malgré la complexité des événements, les opérations de maintien de l'ordre dans la capitale ont été menées à bien sans drame». Mais incontestablement, les hommages les plus vibrants viennent de l'autre coté de la barricade, et plus spécialement de Daniel Cohn-Bendit, convoqué comme icône par tout les médias.

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Le préfet de police Grimaud, celui qui a géré Mai-68 à Paris, c'est Daniel Cohn-Bendit qui en parle le mieux. Les médias ne s'y sont pas trompés, qui tous n'ont interrogé que lui à l'annonce de sa mort (Europe 1, France Info, ...). On s'étonne, bien sûr, de la bienveillance avec laquelle l'ancien leader étudiant parle de l'action de son adversaire de l'époque. C'est que Maurice Grimaud a plutôt donné des consignes de modérations à ses troupes dans la répressions des manifestations: «Frapper un manifestant tombé à terre, c'est se frapper soi-même en apparaissant sous un jour qui atteint toute la fonction policière, écrit-il le 29 mai 1968 dans une circulaire adressée à la “Maison”. Il est encore plus grave de frapper des manifestants après arrestation et lorsqu'ils sont conduits dans les locaux de police pour y être interrogés.»

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