Dans le bassin minier, le soutien de l’extrême droite a étouffé le mouvement des «gilets jaunes»
Le mouvement des « gilets jaunes » dans le bassin minier du Pas-de-Calais s’est arrêté fin décembre. Dans ce territoire qui compte quatre députés d’extrême droite et une municipalité RN à Hénin-Beaumont, le soutien bruyant apporté par ces élus a éloigné des militants de la première heure. Reportage.
La lecture des articles est réservée aux abonné·es.
Se connecter
PasPas-de-Calais, de notre envoyé spécial.- Il faut traverser le bassin minier et se rendre à sa lisière, à Béthune, ville de 25 000 habitants dirigée par le centriste (UDI) Olivier Gacquerre, pour enfin trouver un groupe à la fois organisé et actif de « gilets jaunes ». C’est là, avenue Winston-Churchill, au bord d’une des grandes routes d’accès au centre-ville, que leur « QG » a été bâti sur un terrain privé après l’évacuation d’un gros rond-point, fin novembre 2018. Depuis, un noyau d’une quarantaine de personnes se relaient pour faire vivre le lieu et organiser les actions.