Les travailleuses du sexe chinoises s’alarment des attaques contre l’aide médicale d’État
Dans la communauté des travailleuses du sexe chinoises de Paris, l’AME est vitale pour l’accès aux soins. Sa suppression, à l’occasion du projet de loi « immigration », les fragiliserait. Reportage.
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TingTing raccroche le téléphone, prend un stylo et griffonne en chinois une date, une adresse et une station de métro sur l’enveloppe de documents apportée par madame Long*. « Tu as rendez-vous le 28 avril à 18 h 30 pour un scanner, lui explique le coordinateur des Roses d’acier, une association de travailleuses du sexe chinoises. Voilà l’adresse, c’est à côté du métro Sentier. » Madame Long range dans son enveloppe estampillée AP-HP (Assistance publique-Hôpitaux de Paris) un plan imprimé du centre d’imagerie dans lequel elle doit se faire examiner. Il y a quelques mois, cette migrante chinoise, travailleuse du sexe, a eu un accident vasculaire cérébral pour lequel elle a été hospitalisée.