Lors de la réunion du groupe UMP à l'Assemblée, mardi 23 mars, les députés se sont déchaînés contre la politique d'ouverture de Nicolas Sarkozy. Dans la foulée, le chef de l'Etat a renoncé à nommer le socialiste Malek Boutih à la tête de la Halde. Mais s'il a lâché du lest, il n'a pas renoncé sur le fond. Mercredi matin, dans un discours à l'issue du conseil des ministre, le Président de la République a ainsi déclaré: «C'est mon devoir de continuer sous le signe du refus de l'esprit partisan.»
LeLe chef de l'Etat a renoncé, mardi 23 mars, à nommer le socialiste Malek Boutih à la tête de la Halde (la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité), dont le nom circulait depuis des mois, lui préférant Jeannette Bougrab, fille de harkis, ex-adhérente de SOS Racisme, mais surtout militante UMP et ancienne candidate aux législatives derrière la bannière de Nicolas Sarkozy en 2007. Le Président de la République a donné là un gage à sa majorité, révulsée par les promotions du socialiste Didier Migaud à la Cour des comptes et du mitterrandien Michel Charasse au Conseil constitutionnel, outrée que le remaniement de la veille n'ait vu le limogeage d'aucun ministre d'ouverture (Martin Hirsch étant parti de son plein gré).