Danièle Obono face à « Valeurs actuelles » : « Je ne cherche pas des excuses, j’attends la justice »
En août 2020, l’hebdomadaire d’extrême droite avait représenté la députée de La France insoumise Danièle Obono en esclave, dans un texte bourré de clichés sur les Noirs. Son procès pour « injure à caractère raciste » s’est tenu mercredi à Paris.
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Téléportée au XVIIIe siècle, « Obono l’Africaine » est enchaînée par le cou. Le 27 août 2020, pour les besoins de son « roman de l’été », Valeurs actuelles met en scène la députée LFI de Paris réduite en esclavage par des Arabes : vendue (non sans peine), elle va chercher de l’eau à la rivière pour se doucher, défèque dans une fosse parmi les cafards, craint d’être violée par ses ravisseurs - sa vieillesse et son physique l’en préservent - et ne doit son salut qu’à un missionnaire français. Le texte et ses illustrations ont déclenché une telle levée de boucliers que l’hebdomadaire d’extrême droite a préféré présenter ses excuses.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
La précocité et l’intensité de la canicule actuelle démontrent à quel point l’heure n’est plus à la transition écologique mais à une écologie de rupture, sans transition. Alors qu’à l’ombre de cet événement sont tapies nombre d’injustices, il est temps de cibler les véritables fossoyeurs du climat.
Dans le cadre d’une nouvelle enquête pour « trafic d’influence » et « prise illégale d’intérêts », la justice a découvert des documents dérangeants pour le secrétaire général de l’Élysée. Non seulement il a été beaucoup plus impliqué qu’on ne l’imaginait dans tous les dossiers concernant de près ou de loin l’armateur MSC, mais des documents ont disparu à certains endroits – mais été retrouvés dans d’autres – afin d’effacer les traces de ses interventions.
En renvoyant uniquement vers une réponse judiciaire, l’exécutif commet une triple erreur après les révélations visant le ministre des solidarités. Il confond justice et éthique, se trompe sur le rôle de la presse et contredit l’esprit des lois qu’il fait voter.
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