Violences sexistes et sexuelles Parti pris

#MeToo, la grande hypocrisie

Porter plainte : c’est l’horizon quasi unique offert par le gouvernement pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles, à la veille de la journée de manifestation du 25 novembre. Le pouvoir le sait pourtant : si toutes les victimes se tournaient vers la justice, le système serait incapable d’y faire face.

Lénaïg Bredoux

« J’invite ces femmes à porter plainte. » Cette phrase a été prononcée par la première ministre Élisabeth Borne en juin 2022, à l’occasion de l’affaire Damien Abad, éphémère ministre des solidarités débarqué après les révélations de Mediapart sur les accusations de violences sexuelles visant le député. Elle aurait pu l’être, dans les mêmes termes, par la totalité du gouvernement. « C’est à la justice de faire son travail », disait, le même jour, le ministre de l’économie, Bruno Le Maire. « La justice est la seule à devoir ou à pouvoir trancher », déclarait encore celle qui était alors porte-parole du gouvernement, Olivia Grégoire.

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