Accusée à tort d’apologie du terrorisme, une salariée brisée se retourne contre son employeur
Au lendemain de l’attentat de la basilique de Nice en 2020, l’école de commerce Excelia a porté plainte contre Saïda Garnier pour « apologie du terrorisme ». Si l’assistante administrative a depuis été blanchie, sa propre plainte pour « dénonciation calomnieuse », « adressée pour enquête au commissariat de La Rochelle », suit toujours son cours, selon le parquet. La Franco-Marocaine témoigne de son calvaire.
Romane Brisard
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DeuxièmeDeuxième confinement en France, jour un. Alors que le télétravail se généralise et que les universités ferment, la direction de l’école de commerce Excelia, à La Rochelle (Charente-Maritime), appelle Saïda Garnier, assistante administrative, à son poste. La Franco-Marocaine s’exécute et rejoint son bureau au cœur de la médiathèque, vidée de ses étudiant·es. Peu après midi, quatre officiers de la BAC (brigade anticriminalité) brisent la quiétude des lieux : « Où sont les armes ? » Menottée, fouillée au corps, Saïda atterrit en cellule.