Éducation et enseignement supérieur Chronique

Les «jeunes de banlieue» n’existent pas

Dans un livre subtil, la philosophe Claire Marin raconte quinze ans d’enseignement dans un lycée de Cergy-Pontoise. L’auteure s’attaque au mythe du « jeune de banlieue » et déconstruit toutes les images dépréciatives qui lui sont attachées.

Faïza Zerouala

Le sous-titre de l’ouvrage fait craindre le pire. La Relève. Portraits d’une jeunesse de banlieue (éditions du Cerf). La figure du « jeune de banlieue » a fait l’objet de pléthore de récits et d’articles, souvent nourris de fantasmes. Dans La Relève, la philosophe Claire Marin, enseignante en classes préparatoires en région parisienne, fait le choix de déconstruire avec minutie les représentations biaisées et simplificatrices accolées à cette jeunesse. Très vite, elle démine cette critique : « Ce livre parle des jeunes de banlieue. C’est-à-dire qu’il n’en parle pas, parce que les “jeunes de banlieue” n’existent pas », écrit-elle.

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