Secoués, giflés, attrapés par l’oreille… En mai 2020, une dizaine d’élèves du collège de Hienghène, en Nouvelle-Calédonie, ont déposé plainte contre leur professeur de technologie pour « violence par une personne chargée de mission de service public ». Les faits se sont déroulés entre février 2018 et novembre 2019, et ont été signalés par un enseignant d’histoire et géographie, après un an d’interrogations et d’errements. Jugé en août 2020 devant le tribunal correctionnel de Koné, le prévenu a écopé d’un mois de prison avec sursis sans inscription au casier judiciaire. Le juge a estimé l’interdiction professionnelle, qui avait été sollicitée par le vice-procureur Dominique Luiggi, « parfaitement disproportionnée ». Le jugement, dont il n’a pas fait appel, lui permet donc de continuer d’enseigner, à la surprise d’une partie de ses anciens collègues.
Éducation et enseignement supérieur
Enseignant violent : en Nouvelle-Calédonie, l’Éducation nationale passe l’éponge
Un professeur de technologie, alors en poste dans un collège de l’île, a écopé d’un mois de prison avec sursis pour des gestes violents à l’encontre d’élèves. L’institution n’a jamais jugé bon de le suspendre, même après le jugement. À l’inverse, l’enseignant qui a lancé l’alerte a fait l’objet d’un rapport pour « manque de loyauté ».
25 juillet 2022 à 13h48