«Vivre avec le virus»: le pari tragique du gouvernement
Le gouvernement agit, un peu, pour enrayer la progression du virus. Mais la dynamique virale est implacable : les mesures prises aujourd’hui n’auront pas d’effets avant trois semaines. D’ici là, plusieurs régions approcheront de la saturation en réanimation. D’autres mesures de restriction seront imposées, à moins d’accepter de trier les malades graves à soigner.
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En débutant sa conférence de presse hebdomadaire, mercredi 23 septembre, le ministre de la santé a tenu à nous ôter d’un doute : « Nous ne découvrons pas cette situation. » Olivier Véran a fait ainsi, en creux, l’aveu d’un tragique échec politique : ce gouvernement est pris de vitesse, placé au pied du mur une seconde fois par le SARS-CoV-2.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
La précocité et l’intensité de la canicule actuelle démontrent à quel point l’heure n’est plus à la transition écologique mais à une écologie de rupture, sans transition. Alors qu’à l’ombre de cet événement sont tapies nombre d’injustices, il est temps de cibler les véritables fossoyeurs du climat.
Dans le cadre d’une nouvelle enquête pour « trafic d’influence » et « prise illégale d’intérêts », la justice a découvert des documents dérangeants pour le secrétaire général de l’Élysée. Non seulement il a été beaucoup plus impliqué qu’on ne l’imaginait dans tous les dossiers concernant de près ou de loin l’armateur MSC, mais des documents ont disparu à certains endroits – mais été retrouvés dans d’autres – afin d’effacer les traces de ses interventions.
En renvoyant uniquement vers une réponse judiciaire, l’exécutif commet une triple erreur après les révélations visant le ministre des solidarités. Il confond justice et éthique, se trompe sur le rôle de la presse et contredit l’esprit des lois qu’il fait voter.
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