Ajaccio, l’une des premières villes classées « cluster », vit confinée depuis début mars. Son hôpital vétuste enregistre 21 décès à ce jour. Tout manque : l’espace, les lits, les masques… L’insularité amplifie la crise. « C’est catastrophique, les gens n’en peuvent plus », alerte le président de l’exécutif corse.
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FrançoisFrançois Morin est inquiet. « En Corse ça se passera plus mal qu’ailleurs », estime ce praticien du Centre hospitalier d’Ajaccio (CHA), l’établissement insulaire qui compte aujourd’hui le plus de patients en réanimation. À 61 ans, le médecin, en poste au service des soins palliatifs, dit n’avoir jamais vu une telle crise sanitaire et logistique. « Si on avait testé à large échelle, si on avait confiné les porteurs et hospitalisé les malades, on n’en serait pas là », regrette-t-il.