Rama Yade relance le débat sur la discrimination positive
Elle a tenu tête deux mois à Nicolas Sarkozy pour être finalement présente dans les Hauts-de-Seine sur les listes UMP aux régionales. Et voilà que Rama Yade continue de faire entendre sa petite musique au sein du gouvernement: en se prononçant, jeudi, pour une République «réelle», en demandant des mesures «volontaristes» pour lutter contre les inégalités, la secrétaire d'Etat relance le débat sur la discrimination positive. Loin, très loin de ce qui se dégage du débat sur l'identité nationale orchestré par son collègue Eric Besson.
SansSans se laisser impressionner, Rama Yade poursuit sa croisade. Elle était à Colombes, ce jeudi soir, l'invitée du Cercle de la diversité républicaine (CDR), un club de réflexion de droite fondé en 2006 pour promouvoir «les talents issus de l'immigration à des postes de responsabilité». La secrétaire d'Etat au sport était donc à sa place et elle en a profité : «Nous trahissons l'idéal de la France lorsque nous proclamons notre attachement à une République formelle et non réelle», a-t-elle commencé, se démarquant de la doxa en cours dans sa propre famille politique, l'UMP, où l'on assène volontiers les grands principes, la liberté, l'égalité, pour conjurer une possible discrimination fondée sur des critères ethniques.