Le spectre des années 1930 pèse sur la vie politique française. Jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon seraient bien inspirés de s’en souvenir : à afficher sans cesse leurs divisions, ils risquent de contribuer à la catastrophe démocratique qui menace. Sans se renier, une autre voie s’offre pourtant à eux : se mettre d’accord au moins sur une refondation démocratique et enclencher ensemble une dynamique dans le pays.
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C’estC’est peu dire que le spectre des années 1930 pèse sur la vie publique française. Quand la grande crise économique planétaire a commencé en 2007, la comparaison a commencé à s’imposer dans les esprits. Mais voici qu’elle trouve aujourd’hui une pertinence politique. Le pays assiste, impuissant et médusé, à une histoire pathétique qui semble bégayer : la gauche est incapable de surmonter ses divisions et ses détestations recuites, au moment même où l’extrême droite semble aux portes du pouvoir et où le pays est menacé d’une catastrophe démocratique.