De la Nouvelle-Calédonie à la Kanaky, un long chemin vers l’indépendance Reportage

À Nouméa, la visite de Macron « n’a fait qu’aggraver les tensions »

Ni le séjour éclair du chef de l’État ni ses déclarations ambiguës sur le dégel du corps électoral n’ont arrangé le quotidien du quartier populaire de Rivière-Salée, meurtri par deux semaines de crise. Habitants indépendantistes et loyalistes s’accordent pour dire que le président français « a mis de l’huile sur le feu ».

Gilles Caprais

Nouméa (Nouvelle-Calédonie).– Principale artère du quartier populaire de Rivière-Salée, au nord-est de Nouméa, l’avenue Bonaparte est une longue succession de barrages indépendantistes. Les hommes qui les tiennent sont plus ou moins jeunes, certains sont masqués, beaucoup sont alcoolisés. Carcasses de voitures et pneus brûlent à petit feu. Au cours de la traversée de ce paysage incendié, les voitures sont fouillées, parfois plusieurs fois, à la recherche d’armes que transporteraient d’éventuels miliciens loyalistes. Ici, la première exigence d’Emmanuel Macron – la levée des barrages – n’a pas été plus écoutée qu’ailleurs.

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