Habitat Analyse

Hébergement d’urgence : face au désengagement de l’État, les grandes villes improvisent

Pour faire face à une demande croissante d’hébergement d’urgence, le maire écologiste de Grenoble Éric Piolle vient de décider de réquisitionner des bâtiments vacants, alors que les quelque 203 000 places mises à disposition par l’État, dont c’est la prérogative, ne suffisent plus. De son côté, la métropole lyonnaise met en place des sites humanitaires.

Faïza Zerouala

« Il est absurde de laisser du logement vide alors qu'il y a des personnes en situation de précarité aussi terribles. C’est insupportable de ne pas pouvoir faire bouger les lignes. Alors il faut tester le système pour démontrer qu’on peut faire autrement. » Éric Piolle, maire écologiste de Grenoble, en est persuadé, il faut forcer la main de l’État en matière d’hébergement d’urgence et ne pas se satisfaire des 203 000 places actuellement mises à disposition. C’est pour cette raison que l’élu est en train de finaliser l’arrêté de réquisition de logements vides pour mettre à l’abri celles et ceux qui en ont besoin. « L’État est défaillant sur ce champ, on peut chercher des solutions et agir, même si cela relève du symbole. On reste dans un cadre politique. »

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