Alors que la ministre des sports, Chantal Jouanno, et le président de la Fédération française de football (FFF), Fernand Duchaussoy, ont annoncé, vendredi 29 avril, l'ouverture de plusieurs enquêtes suite aux révélations de Mediapart sur l'affaire des quotas discriminatoires, Laurent Blanc a choisi de se murer dans un démenti catégorique.
L’affaire des quotas discriminatoires dans le foot français Enquête
Quotas dans le foot: la vérité au mot près
Le sélectionneur Laurent Blanc dément en bloc avoir évoqué avec d'autres responsables du foot français la mise en place de politiques discriminatoires et de quotas dans la formation et la sélection des joueurs.Voilà pourtant ce que lui et ses collègues disaient lors d'une réunion officielle, le 8 novembre 2010:Laurent Blanc: Qu'est-ce qu'il y a actuellement comme grands, costauds, puissants ? Les blacks (...) Je crois qu'il faut recentrer, surtout pour des garçons de 13-14 ans, 12-13 ans, avoir d'autres critères, modifiés avec notre propre culture (...) Les Espagnols, ils m'ont dit: “Nous, on n'a pas de problème. Nous, des blacks, on n'en a pas”.»Erick Mombaerts: Est-ce qu'on s'attelle au problème et on limite l'entrée du nombre de gamins qui peuvent changer de nationalité?Laurent Blanc: Moi j'y suis tout à fait favorable.François Blaquart: On peut s'organiser, en non-dit, sur une espèce de quota. Mais il ne faut pas que ce soit dit.Erick Mombaerts: Donc il faut 30% ? (...) Il y a bien des clubs comme Lyon qui le font dans leur centre de formation.Francis Smerecki: Je dis: première chose, c'est discriminatoire.
Fabrice Arfi, Mathilde Mathieu et Michaël Hajdenberg
30 avril 2011 à 08h20