Plan d'austérité : veillée d’armes dans le bunker de Solférino
Lundi en fin de journée, le premier bureau national du PS de l’ère Cambadélis a débattu du « plan Valls », légèrement remanié sous la pression parlementaire. Chacun dans son rôle, les désaccords se sont poliment exprimés et ont été tranchés par 31 voix contre 15. Mais tout le monde attend le vote des députés ce mardi.
« Allo« Allo, BN terminé. Je répète : BN terminé. » Il est 19 h 30, ce lundi soir, au pied du grand escalier du siège socialiste de la rue de Solférino. Le grand rideau noir, annihilant tout espoir de plumitif d’entrapercevoir la salle du bureau national, pourtant de l’autre côté de la cour intérieure, peut enfin s'ouvrir. Les quatre vigiles du service d’ordre peuvent prévenir, par talkie-walkie, le collègue qui surveille l’étage, et les deux postés à l’extérieur. Le point presse démarre, les journalistes y sont tous invités, jusqu’à ce que la porte se referme sur eux. Le champ est libre, les hiérarques peuvent sortir. Le « plan Valls » de 50 milliards de réduction des dépenses publiques a été approuvé par la direction du parti socialiste.