France

Budget 2010: «tout pour la reprise»

Les déficits explosent, la dette flambe, les taxes pleuvent mais le bout du tunnel est là, qui justifie tous les excès, tous les sacrifices. Tel est le discours qui accompagnera mercredi 30 septembre la présentation du budget 2010 devant le conseil des ministres, puis devant les commissions des finances des deux assemblées. Après les 140 milliards d'euros de déficits de l'Etat en 2009, année de la crise, l'étiage 2010 se stabilisera aux alentours de 115 milliards. Dorénavant, le déficit budgétaire représente la moitié des dépenses de l'Etat.

Gérard Desportes

A la veille de la présentation du budget devant le conseil des ministres, mercredi 30 septembre, quand le journal Les Echos demande à Gilles Carrez l'adjectif qui lui vient à l'esprit à propos du projet de loi de finances, le rapporteur (UMP) à l'Assemblée nationale a ce cri du cœur : « Il est avant tout très déficitaire ! » Pour mesurer l'importance de cette appréciation, il faut se rapporter au dernier Journal du dimanche. On interroge François Fillon sur la tonalité de la même copie budgétaire 2010. La réponse est sensiblement différente : « Volontariste et vert. » Le premier ministre mise sur un retour des recettes, avec un « choc de compétitivité » causé notamment par la baisse de la taxe professionnelle, et ne veut surtout pas casser la reprise par des mesures de rigueur, « nous ne pourrons l'an prochain faire mieux que de stabiliser les déficits globaux », dit-il, préférant insister sur l'instauration de la taxe carbone et la diminution de la prime à la casse de 1.000 euros à 500 euros en juillet prochain pour se parer de vert. Et qu'importe si, cette année, le déficit budgétaire représente la moitié des dépenses de l'Etat.

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