Outre-mer Reportage

À Mayotte, face au manque d’eau et de soins, un tri indigne des habitants s’opère

L’eau ne coule plus que 30 heures par semaine sur l’île et son accès est régulièrement empêché par les patrouilles de la police aux frontières. Faute de médecins, le tri des malades, de plus en plus drastique, fait un peu plus monter la tension sur l’île.

Caroline Coq-Chodorge

Mamoudzou, Dzoumogne (Mayotte).– Pour aller à la rencontre de Mounira Ahmed Houmadi, il faut sortir de la grande route qui longe la côte et les mangroves, à Kawéni, dans le Grand Mamoudzou. Ensuite, il faut rouler une centaine de mètres sur une rue goudronnée, jusqu’à un lycée flambant neuf, aux fenêtres sécurisées, car les écoles sont parfois attaquées par des bandes de jeunes en déshérence. Juste derrière le lycée, il n’y a plus de route, mais des milliers d’habitant·es accroché·es à flanc de colline, dans un immense bidonville, sans eau ni électricité.

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