FranceEntretien

«Les Marcheurs luttaient contre le racisme, nous nous battions pour l’égalité dans les usines»

Il se souvient de la Marche de 1983 comme d'un moment « magnifique ». Né au Maroc, Abdallah Moubine était ouvrier chez Citröen en région parisienne quand les jeunes des Minguettes ont pris la route. Il venait de participer aux grèves des immigrés de l'automobile. Il se rappelle les insultes racistes dans les ateliers et remarque qu'aujourd'hui les attaques prennent des formes plus insidieuses. 

Carine Fouteau

« Je me présente, je m’appelle Moubine Abdallah, je suis né le 1er janvier 1954 au Maroc dans la région d’Agadir. J’ai grandi dans la ville minière de Khouribga, la ville du phosphate, c’était une ville de grèves, de syndicats, de militantisme. J’ai vu les bagarres des mineurs étant jeune. » Celui qui parle est assis dans le bureau d’une petite maison de Gennevilliers, dans les Hauts-de-Seine, transformée en local de l’Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), dont il est l’un des responsables. Il a cet air malicieux des personnes généreuses.

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