À quelques jours des 60 ans de l’indépendance de l’Algérie, le maire Louis Aliot (RN) met à l’honneur l’Organisation armée secrète (OAS) et les responsables du putsch d’Alger pendant un grand week-end d’hommage à « l’œuvre coloniale ».
Perpignan, ville de plus de 120 000 habitants, est la plus grande ville passée sous le giron du Rassemblement national, lors des municipales de 2020. Localement, une poignée de retraités tiennent à bout de bras associations et collectifs militants mais ne réussissent pas à faire face à Louis Aliot, artisan de la dédiabolisation du parti.
Fief de gauche aux municipales, la sixième ville de l’Hérault a placé Marine Le Pen en tête au premier tour de la présidentielle, comme en 2017. Chômage élevé, petits salaires et pression foncière nourrissent la colère dans cette ville désindustrialisée.
Porte-parole de Marine Le Pen, Julien Sanchez tient la ville de Beaucaire (Gard) d’une main de fer depuis 2014. Mais derrière la vitrine sociale, la confusion règne en interne. Factures impayées, insultes, agents sous pression, gestion opaque... Une situation que le maire réfute.
Louis Aliot, vice-président du Rassemblement National et maire de Perpignan, s’est félicité de l’accueil d’une centaine de réfugiés ukrainiens dans sa ville. Symbole du « deux poids, deux mesures » qui s’installe au sujet de l’accueil des réfugiés.
Marine Le Pen était en visite vendredi à Béziers, avant de mettre le cap sur Perpignan ce dimanche. À moins de 100 jours de l’élection présidentielle, l’électorat de « la droite de la droite » s’inquiète de la dispersion des voix causée par la candidature de Zemmour et esquisse l’idée d’un vote utile.
Le très cathodique maire de Béziers, Robert Ménard, mène depuis sa ville une habile bataille culturelle. Dans « La Croisade de Robert Ménard », l’historien Richard Vassakos met au jour son efficace réécriture de l’Histoire au service de son idéologie d’extrême droite.
Fidèle à sa ligne d’« union des droites », le maire de Béziers s’adresse à la candidate du RN en la soutenant comme la corde soutient le pendu. Critique de l’ethnicisme de Zemmour, il épargne la cheffe pour mieux éreinter son parti, sans être exempt lui-même d’ambiguïtés.
La lutte antifasciste fait partie de l’histoire du massif pyrénéen. L’exil et la « Retirada » après la guerre d’Espagne, puis les camps, furent la matrice de réseaux de résistance et de solidarité. À Perpignan, cet héritage tente de perdurer face à l’extrême droite, qui tient la ville depuis un an.
Le maire Louis Aliot a organisé ce 19 mars une exposition rappelant les exactions du FLN sur les pieds-noirs et harkis. Conscient qu’il doit élargir sa base électorale, le RN a infléchi son discours sur l’Algérie française ces dernières années.
En gagnant Perpignan, Louis Aliot cumule deux « premières » : il fait tomber dans l’escarcelle du RN la première ville de plus de 100 000 habitants depuis 1995 et il fait basculer l’emblématique quartier Saint-Jacques dans son camp pour la toute première fois. Anatomie d’un vote communautaire.
Le maire d’extrême droite d’Orange refuse de sanctionner le directeur général des services de la ville, condamné pour des violences conjugales. Ce dernier est aussi accusé par plusieurs agents de comportements violents. Notamment à l’égard des femmes.
Ce week-end, auprès de Marine Le Pen qui, cette année encore, rassemble ses troupes à Fréjus pour sa rentrée politique, David Rachline devrait annoncer sa candidature à sa réélection. Bilan de six années en quête de respectabilité.