Alors qu’Emmanuel Macron envisage de légiférer en 2023, à l’issue d'une convention citoyenne, pour autoriser dans certains cas une aide active à mourir, retrouvez ici nos reportages, enquêtes et analyses.
Alors que la convention citoyenne doit rendre ses travaux début avril, Emmanuel Macron a reçu des représentants des cultes jeudi soir. En France, les soins palliatifs, très militants, ont des racines chrétiennes encore vivaces. Quant aux associations « pro-vie », elles s’appuient sur des relais d’influence dissimulés derrière des sites d’information et des lignes d’écoute.
La convention citoyenne sur la fin de vie doit trancher entre des positions antagonistes, pour ou contre l’aide active à mourir. La professeure de droit Martine Lombard a publié un livre en défense de cette « ultime demande » et en détaille les fondements juridiques dans les très nombreux pays qui l’ont légalisée.
La convention citoyenne sur la fin vie qui s’ouvre aujourd’hui doit se prononcer sur une légalisation de l’aide active à mourir. Deux médecins de l’Institut de lutte contre le cancer Gustave-Roussy, qui sont auprès des malades en fin de vie, partagent leur vécu et leurs interrogations.
Chaque année, plusieurs centaines de personnes y ont accès, qu’elles habitent près de la Belgique ou connaissent des médecins pro-euthanasie. L’un de ces praticiens français confie : « On est beaucoup à l’avoir fait. Quand toutes les conditions sont réunies, cela ne me pose plus de problème philosophique. »
Certains professionnels de soins palliatifs, inquiets à l’idée de donner la mort, préfèreraient encore la légalisation de cette pilule létale, déjà autorisée en Autriche ou dans l’Oregon, que les patients prennent seuls chez eux. Explications.
Le ministre de la santé doit annoncer un plan pour les soins palliatifs, secteur terriblement carencé, lors d’un congrès qui s’ouvre mercredi. Mediapart s’est plongé dans le quotidien de l’unité spécialisée de Guingamp, en Bretagne, l’une des régions les mieux dotées de France.
Pressé par une partie de sa majorité, l’exécutif a sondé l’ancien député LR Jean Leonetti, pour participer à une éventuelle réflexion sur l’évolution de la loi qu’il avait portée en 2005. Une façon de rejeter la demande, récemment formulée par 300 députés, d’un débat parlementaire avant la fin du quinquennat.
Avec des précautions et des réserves, le Comité consultatif national d’éthique vient d’ouvrir la voie à la mise en œuvre du suicide assisté et de l’euthanasie en France. Emmanuel Macron espère en faire un marqueur du quinquennat.
En pleine pandémie, une proposition de loi sur l’euthanasie s’invite, jeudi, à l’Assemblée nationale. Au sein du groupe LREM, ses partisans sont majoritaires, mais le gouvernement préfère discuter d’un plan en faveur des soins palliatifs.
Lourdement handicapé, Alain Cocq estime que sa vie n'est plus digne et a cessé son alimentation et son hydratation artificielles. Il se saisit ainsi de la seule liberté qu'offre aux personnes handicapées la loi Claeys-Leonetti. Il la dénonce aussi violemment, en voulant montrer son agonie.
Cette chercheuse française, enfermée dans son corps à la suite d’un AVC foudroyant, a choisi de mourir mardi à Liège avec l’aide d’un médecin, faute d’une loi autorisant l’euthanasie en France. Olga avait confié son témoignage à Mediapart.
L’administration des soins en Ehpad ainsi que les règles régissant la contention sont revues dans l’urgence, provoquant l’indignation de certains soignants. Selon les chiffres encore partiels du gouvernement, 884 décès « rattachés au Covid » sont à déplorer depuis le 1er mars dans ces établissements.
Dans une décision surprenante, la cour d’appel de Paris contredit le Conseil d’État, et demande à ce que Vincent Lambert, en état végétatif, soit de nouveau alimenté et hydraté.