Les experts-comptables Christophe Moreau et Nicolas Crochet ont tenté de minimiser leur rôle dans le système de gestion centralisée des assistants parlementaires européens du FN, mercredi au tribunal de Paris.
L’actuel maire (RN) de Perpignan n’a pas réussi à justifier de la réalité du travail effectué par l'un de ses anciens assistants au Parlement européen, ce mardi au tribunal judiciaire de Paris.
Selon nos informations, et alors même que se joue à Paris le procès des assistants du RN, le Parlement européen s’apprête à demander à Marine Le Pen le remboursement de 232 899,31 euros pour d’autres « possibles irrégularités » lorsqu’elle était eurodéputée.
Poursuivi dans l’affaire des assistants parlementaires du RN, l’expert-comptable Nicolas Crochet doit s’expliquer à la barre mercredi après-midi. Cet ancien militant et vieil ami de Marine Le Pen est au carrefour de plusieurs affaires politico-financières du parti.
Dénégations indignées et protestations de bonne foi d’un Julien Odoul ou d’un Nicolas Bay ne dissipent pas le lourd parfum d’emplois fictifs dans le procès des assistants parlementaires européens du FN.
L’ex-patronne du parti d’extrême droite continue de défendre avec force et aplomb la réalité du travail des assistants parlementaires européens qui sont considérés comme des emplois fictifs par le parquet de Paris.
Longuement interrogée lundi par le tribunal correctionnel, l’ex-présidente du Rassemblement national a nié que ses assistants au Parlement européen aient été des emplois fictifs destinés à soulager les finances du parti d’extrême droite, tout en assumant une divergence de vues avec l’administration européenne.
Député européen pendant trente ans, l’ancien numéro 2 du Front national a peiné à justifier devant le tribunal correctionnel le million d’euros dépensé pour trois de ses assistants parlementaires qui étaient en fait des permanents du parti d’extrême droite.
L’ex-eurodéputé Fernand Le Rachinel ne se souvient plus de toutes ses déclarations faites aux enquêteurs. Le garde du corps de Jean-Marie Le Pen a eu lui aussi de curieux trous de mémoire, lundi, au tribunal de Paris.
Depuis qu’elle est rattrapée par les affaires, Marine Le Pen ne cible plus les malversations des autres partis mais les magistrats, qu’elle accuse d’instrumentaliser la justice à des fins politiques. Jusqu’à défendre Nicolas Sarkozy, dont elle a pourtant longtemps dénoncé les « scandales d’État ».
L’ex-présidente du parti d’extrême droite a tenté mercredi de convaincre les juges de la bonne utilisation de ses assistants parlementaires au Parlement européen. Elle a été contredite par un haut fonctionnaire chargé des finances.
Les défenseurs de Marine Le Pen et d’autres prévenus ont multiplié les arguments de procédure pour repousser les débats à plus tard, lors de l’ouverture du procès des assistants parlementaires européens du RN, lundi 30 septembre.
Alors que le procès de l’affaire des soupçons d’emplois fictifs du Rassemblement national au Parlement européen s’ouvre le 30 septembre, un ancien assistant raconte à Mediapart les coulisses du « système » que le parti est accusé d’avoir mis en place entre 2004 et 2016.
Le dossier des assistants employés au Parlement européen pour l’extrême droite est plus lourd de menaces que celui, très proche, du MoDem, jugé en février. Marine Le Pen est en effet poursuivie à double titre, comme eurodéputée et comme présidente du parti à l’époque. Elle risque l’inéligibilité.
Une demi-douzaine d’anciens eurodéputés et assistants, dont un ancien conseiller de Marine Le Pen, ont témoigné pendant l’instruction contre leur parti, dénonçant un système de détournement des fonds européens ou de faux contrats. Des règlements de comptes, estime l’ancienne patronne du FN.
Lundi s’ouvre le procès de l’affaire des assistants parlementaires du Rassemblement national au Parlement européen. Marine Le Pen fait partie des prévenus. Dans « À l’air libre », Marine Turchi et Youmni Kezzouf détaillent ce que la justice reproche au parti d’extrême droite.