Menacé par le procès des soupçons d’emplois fictifs européens et fragilisé par la révélation de faux documents confectionnés pour Jordan Bardella en 2018, le RN a missionné l’avocat et eurodéputé Alexandre Varaut pour distiller ses arguments de défense.
À dix jours du procès de l’affaire des emplois fictifs du RN, la publication de faux documents, qui semblaient destinés à justifier de l’activité d’assistant de Jordan Bardella, met en difficulté le parti et son président. Durant la procédure déjà, des contrats avaient été soupçonnés d’être « antidatés » ou « falsifiés ».
Alors que le procès de l’affaire des assistants parlementaires européens du RN s’ouvre le 30 septembre, un journaliste de « Libération » affirme que de fausses preuves de travail ont été fabriquées a posteriori pour justifier de l’activité d’assistant de l’actuel président du parti. Celui-ci dénonce de « fausses » accusations.
Depuis 2014, le parti a massivement investi le Parlement européen. Pas tant dans le travail parlementaire lui-même que dans la mise à profit des moyens qu’offre l’institution : salaires, subventions, embauche de personnel, mais aussi alliances et réseaux.
Marine Le Pen sera jugée pour « détournement de fonds publics ». Les juges chargés de l’enquête sur les soupçons d’emplois fictifs d’assistants parlementaires européens ont décidé de la renvoyer en correctionnelle, ainsi que le RN et 26 autres personnes.
Le parquet de Paris a demandé le renvoi devant le tribunal de 27 eurodéputés et assistants du RN, pour « détournement de fonds publics ». L’affaire concerne des fonds publics européens entre 2004 et 2016.
Depuis 2017, le Parlement européen réclamait près de 330 000 euros à Marine Le Pen pour l’emploi de deux assistants parlementaires accusés d’avoir travaillé pour le parti. L’élue, qui refusait de rembourser la somme, a été contrainte de le faire en juillet pour échapper à une saisie exécutoire.
Un rapport de l’Office anti-fraude de l’Union européenne, transmis il y a un mois à la justice française, accuse la candidate du Rassemblement national d’avoir personnellement détourné près de 140 000 euros d’argent public du Parlement de Strasbourg quand elle était eurodéputée. Révélations.
Le dernier rapport des policiers chargés de l’enquête sur les soupçons d’emplois fictifs d’assistants parlementaires européens conclut à un « système organisé frauduleux de détournement des fonds européens ». Des documents interrogent sur le rôle de Marine Le Pen elle-même. Le RN conteste les faits et dénonce une « manipulation » politique.
Après Marine Le Pen et l’eurodéputé Bruno Gollnisch, au tour de Louis Aliot de voir sa mise en examen, dans l’affaire des assistants parlementaires européens, requalifiée en « détournements de fonds publics ». Le député était convoqué ce jeudi par les juges d’instruction.
Selon nos informations, le parquet de Perpignan a ouvert une enquête préliminaire sur des soupçons d’emploi fictif visant Mohamed Bellebou, ancien assistant du député frontiste Louis Aliot.
Marine Le Pen était convoquée ce vendredi par les juges dans l’affaire des soupçons d’emplois fictifs de son parti au Parlement européen. Les juges ont aggravé sa mise en examen, requalifiée en « détournements de fonds publics ». Quinze personnes sont mises en examen.
En juin, les juges enquêtant sur les soupçons d’emplois fictifs du RN au Parlement européen avaient ordonné la saisie de 2 millions d'euros des subventions publiques allouées au parti. Mercredi, la justice a confirmé cette saisie tout en la réduisant de moitié. Le parti va se pourvoir en cassation.
La justice européenne a confirmé, mardi 19 juin, que Marine Le Pen devait rembourser près de 300 000 euros réclamés par le Parlement européen, en raison de l’emploi de sa cheffe de cabinet comme assistante parlementaire. L’Office européen de lutte antifraude (OLAF) avait demandé, en juin 2016, le recouvrement de cette somme.
Selon nos informations, Timothée Houssin, l’ex-collaborateur de l’eurodéputé Nicolas Bay, a été mis en examen pour « recel d’abus de confiance » dans l’affaire des assistants parlementaires du FN. Il s’agit de la neuvième mise en examen dans ce dossier.
Moins de trois mois après sa nomination, le président de la fondation européenne du FN démissionne. Dans une note interne, que Mediapart s’est procurée, Jean-Luc Schaffhauser dénonce une gestion financière verrouillée par un consultant proche de Marine Le Pen, dont il juge la rémunération « excessive ». Il l’accuse de lui avoir refusé l’accès aux comptes.