À l’occasion du troisième référendum d’autodétermination qui se tient en Nouvelle-Calédonie, le 12 décembre 2021, Mediapart vous propose d’accéder au dossier consacré au processus décolonial en cours dans l’archipel du Pacifique depuis trente ans.
Le troisième référendum d’autodétermination a vu le « non » l’emporter avec 96,49 % des suffrages exprimés et une abstention record. L’entêtement du président de la République à conclure le processus de décolonisation, en l’absence du peuple colonisé, rend politiquement caducs les résultats du scrutin.
Pour Charles Wea, envoyé du FLNKS à l’ONU, le troisième référendum est « bidon ». Il annonce que les indépendantistes rompent les négociations avec le gouvernement actuel et attendent celui qui sortira des urnes en avril prochain.
Dans l’archipel stratégique du Pacifique Sud, malgré la volonté de l’exécutif français de régler la question du processus de décolonisation sous ce quinquennat, les communautés se font toujours face. Fortement éprouvé par la crise sanitaire, appelé à ne pas participer à ce vote, le peuple kanak n’abandonne rien de son rêve d’indépendance.
La Nouvelle-Calédonie vote dimanche, à l’occasion d’un troisième référendum en trois ans, pour savoir si oui ou non les habitants de l’archipel du Pacifique veulent leur indépendance. Un scrutin dont la tenue est contestée, comme nous le verrons avec notre invité, l’anthropologue Benoît Trépied, et le reportage de notre partenaire Calédonia.
En maintenant le troisième référendum d’autodétermination le 12 décembre, malgré la crise sanitaire et politique qui frappe l’archipel, le président de la République déchire un contrat signé il y a trente ans. Le processus de décolonisation va se conclure en l’absence du peuple colonisé. Une aberration politique aux lendemains dangereux.
Alors que l’État vient de confirmer la date du 12 décembre pour la tenue du référendum sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie, dont les indépendantistes avaient demandé le report en raison de la situation sanitaire, entretien avec Laurie Humuni, membre du bureau politique du FLNKS.
Lors de sa visite en Nouvelle-Calédonie, le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, a participé le 16 octobre à un « apéro » réunissant des élus de l’île, où un confinement strict interdisait tout déplacement et rassemblement, selon des témoignages recueillis par Mediapart.
Touché de plein fouet par le variant Delta, l’archipel est censé organiser son troisième et dernier référendum d’autodétermination le 12 décembre. Les indépendantistes plaident pour un report après la présidentielle, mais Emmanuel Macron souhaiterait clore l’accord de Nouméa avant la fin du quinquennat.
Après une semaine d’échanges avec une partie des forces politiques de Nouvelle-Calédonie, le gouvernement s’est félicité d’avoir trouvé une date pour la tenue du troisième référendum et d’avoir fixé un calendrier pour la suite. Mais les indépendantistes présents à Paris estiment que cette position ne les engage pas.
Les Calédoniens voteront dimanche 4 octobre sur l’indépendance du pays. Les indépendantistes peuvent-ils inverser la tendance du premier référendum qui, il y a deux ans, a vu le « non » l’emporter à près de 57 % ? Entretien avec Jean-Pierre Djaïwé, leader indépendantiste kanak.
Avec une participation en hausse, le « oui » ne parvient pas à l’emporter au second référendum mais progresse presque partout, en brousse comme en ville. La perspective d’une indépendance de l’archipel lors d’un troisième scrutin demeure possible.
La campagne du deuxième référendum d’autodétermination a été marquée par la radicalisation des positions politiques. Alors que l’accord de Nouméa touche à sa fin, le dialogue entre loyalistes et indépendantistes est rompu. L’avenir de l’archipel est suspendu aux résultats du scrutin, dimanche.
Quelles sont les forces en présence et les enjeux profonds du deuxième référendum sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie, dimanche 4 octobre ? Entretien avec Isabelle Merle, historienne de la colonisation et spécialiste de l’histoire du Pacifique.
La vente d’une des trois usines de nickel de Nouvelle-Calédonie embrase l’archipel du Pacifique Sud. À quelques mois du troisième et dernier référendum sur l’indépendance, la France propose de négocier une stratégie globale à propos de la ressource minière afin de ramener la paix civile.
Le premier ministre a proposé de reporter au 4 octobre le deuxième référendum d’autodétermination, initialement prévu le 6 septembre. Dans l’archipel, globalement épargné par la pandémie de Covid-19, la crise sanitaire a laissé des « traces profondes » qui n’augurent rien de bon sur le plan politique.
Les membres du comité des signataires de l’accord de Nouméa se sont réunis jeudi à Matignon pour fixer la date du deuxième référendum d’autodétermination. Face aux désaccords des loyalistes et indépendantistes, le premier ministre a fini par trancher : ce sera le 30 août ou le 6 septembre 2020.