Depuis son accession à la tête du parti en décembre 2013, Matteo Salvini a modifié les contours de son mouvement. L’agenda fédéraliste de la Ligue du Nord a été mis de côté pour faire place à un discours nationaliste et anti-immigrés, dans l’idée de s’imposer aussi dans le sud de l’Italie. Il pourrait gouverner en coalition avec la droite de Berlusconi. Reportage dans les environs de Naples.
Beniamino Morante
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CaserteCaserte (Italie), envoyé spécial.– Quand les « Terroni » deviennent dignes d’intérêt électoral… Longtemps, ce terme méprisant (que l’on pourrait traduire par culs-terreux) a servi aux militants de la Ligue du Nord pour dénommer les Méridionaux. Fondée en 1989 par Umberto Bossi, la Ligue du Nord (LdN) a toujours été un parti fédéraliste, flirtant ouvertement avec le sécessionnisme. Pendant plus de vingt ans, ses figures politiques ont évité de se déplacer au sud de Rome, et personne à la Ligue n’aurait pensé pouvoir organiser un jour un meeting électoral dans le Mezzogiorno (le « Midi »). Mais cela, c’était avant.