Appelés aux urnes le 4 mars 2018, pour élire les 630 députés de la Chambre, et 315 des 320 membres du Sénat, pour un mandat de cinq ans, les Italiens ont placé en tête le Mouvement Cinq Étoiles et l’extrême droite de la Ligue du Nord devant son partenaire de coalition, Forza Italia. Retrouvez nos enquêtes, entretiens et reportages.
Après des rebondissements, une coalition Ligue-M5S s’est formée en Italie. Les partis traditionnels, italiens comme européens, ne sont pas étrangers à ce résultat. Leur indignation ne portait pas sur la coloration xénophobe du nouvel exécutif, mais uniquement sur son programme économique.
Pour la première fois de son histoire, l’extrême droite arrive en position de force à la tête de l’Italie : la Ligue de Matteo Salvini est au cœur du gouvernement formé avec le Mouvement Cinq Étoiles. Une évolution qui parachève une transformation de l’ancien parti nordiste, entamée il y a cinq ans.
La crise politique italienne résonne avec une longue histoire de passages en force antidémocratiques dans l’UE. Comment tenir ensemble le rejet clair de l’extrême droite et celui des politiques ou des mesures technocratiques qui lui pavent la voie ?
En refusant la nomination aux finances de Paolo Savona et en proposant de nommer Carlo Cottarelli à la présidence du Conseil, le président italien a mis au jour la vive division des élites économiques sur l’euro.
La crise politique italienne est en train de se transformer en déroute financière. Le brouillard entretenu par la politique monétaire ultra-accommodante de la BCE se dissipe. La crise de l’euro, masquée pendant un temps, revient sur le devant de la scène. Les responsables européens se retrouvent face à l’échec de leur gestion accablante des dix dernières années.
Les négociations pour la formation d’un gouvernement Ligue-M5S ont finalement échoué. Le président italien Sergio Mattarella a refusé le ministre des finances proposé par les deux partis, Paolo Savona, et prépare un gouvernement technique.
Les francs-maçons interdits d’accès au gouvernement italien ? C’est l’une des clauses du contrat de gouvernement M5S-Ligue. Une stigmatisation qui s’explique par le rôle de la maçonnerie dans la construction de l’État italien, et qui en dit long sur le succès de la démocratie illibérale en Europe.
L'Italie devrait bientôt avoir un nouveau premier ministre, sous réserve qu'il soit accepté par le président. Mediapart a lu dans le détail le « contrat de gouvernement » scellé par la Ligue et les Cinq Étoiles. Un ensemble de mesures souvent contradictoires, où peinent à ressortir les promesses initiales du mouvement arrivé en tête des législatives. Sans aucune donnée sur leur financement.
Le président italien Sergio Mattarella a confié mercredi soir à Giuseppe Conte la tâche de former le nouveau gouvernement. Un homme au profil atypique, qui devra chapeauter l’alliance entre l’extrême droite de la Ligue et le mouvement antisystème des Cinq Étoiles.
Le Mouvement Cinq Étoiles semble prêt à toutes les contorsions pour arriver au pouvoir. Arrivé en tête des élections du 4 mars avec près de 33 % des voix, il tente depuis une dizaine de jours de former une coalition avec la Ligue. Au risque de faire fuir ses électeurs de gauche.
Le nouveau parlement italien se réunit le 23 mars. En jeu : la présidence de la Chambre des députés et du Sénat, que la droite et le Mouvement Cinq Étoiles cherchent à se répartir. L’inconnue reste la formation du prochain gouvernement.
Le Mouvement Cinq Étoiles est le vainqueur des législatives, et l’extrême droite de la Ligue du Nord dépasse son partenaire de coalition, Forza Italia. Aucune majorité claire ne se dessine.
Avec près de 33 % des voix, le Mouvement Cinq Étoiles est arrivé en tête des élections législatives italiennes, dimanche 4 mars. C’est une erreur de vouloir le classer à droite, explique à Mediapart le jeune chercheur Fabrizio Li Vigni.
Petite revue des programmes des principaux partis en lice pour les élections législatives italiennes de dimanche, autour de trois points clés : l’Europe, la politique fiscale, la question migratoire.
Les leaders des cinq principaux partis de la campagne électorale italienne sont des hommes. Le Parlement sortant compte à peine un tiers de femmes. Et les législatives du 4 mars risquent de conforter un pouvoir très masculin.
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