Jeudi, le président des États-Unis se rend en Égypte pour prononcer une «adresse au monde musulman», annoncée depuis de nombreux mois. Si la Maison Blanche maintient le secret sur le contenu du discours, tout le monde attend d'Obama qu'il ne se contente pas de généralités. Et si le cœur de son discours devrait être la question israélo-palestinienne, il devra également aborder les relations de l'Iran avec ses «annexes» du Hamas et du Hezbollah, et la question de la démocratie dans le monde arabe. Photo: Obama visitant la Mosquée Bleue à Istanbul.
PendantPendant huit ans, George W. Bush et son administration ont déversé sur la planète leur vision binaire de l'univers. C'était le monde du «ou bien»: «vous êtes avec nous ou bien avec les terroristes»; «vous devez choisir entre la vieille Europe ou la nouvelle»; «vous êtes à nos côtésen Irak et en Afghanistan ou l'on vous ostracise»; «la démocratie ou la tyrannie»... Le problème de cette approche, c'est que, confrontée à la réalité, elle a trop souvent laissé place à l'hypocrisie, en particulier s'agissant de la politique des États-Unis au Proche-Orient, avec Washington cajolant Riyad, fermant les yeux sur la politique expansionniste de Tel-Aviv, ou reculant devant la promotion de la démocratie au Caire.