De notre envoyé spécial à Bruxelles. Après les premiers pas du « plan B » à Paris en janvier, à l’initiative notamment du parti de gauche, c’est au tour de l’ex-ministre Yanis Varoufakis de tirer les leçons du fiasco grec de 2015, dont il fut l’un des acteurs de premier plan. L’universitaire s’apprête à lancer, mardi à Berlin, son mouvement (nom de code : DiEM25, pour « Democracry in Europe Movement 2025 ») et rassembler des activistes et intellectuels de premier plan, autour d’un slogan : « L’UE doit être démocratisée. Sinon, elle se désintégrera. »
L’ancien bras droit d’Alexis Tsipras, démissionnaire en juillet 2015, présentera son manifeste, que Mediapart publie en intégralité (ci-dessous, en anglais), lors d’un événement qui se tiendra entre les murs de l’emblématique Volksbühne. À l’inverse de la démarche du « plan B », qui prétend mettre en scène discussions et confrontations sur les enjeux européens (sans arrêter de ligne précise pour le moment, par exemple sur l’euro), Varoufakis, lui, verse au débat des propositions – un peu plus – précises. Résumé à gros traits, son manifeste de six pages, qui n’est pas sans rappeler certains pans du discours de Frangy du même Varoufakis prononcé à l’été dernier, s’organise en deux temps : un diagnostic sévère à l’encontre d’une Europe qui se fourvoie, et des pistes pour sortir de l’impasse en dix ans (adossées à un calendrier d’exécution).
L’Europe que dessine Yanis Varoufakis
Mediapart dévoile en exclusivité le manifeste de l’ex-ministre des finances grec. L’universitaire et ses alliés ont imaginé une réponse en quatre étapes, plus ou moins ambitieuses, censées aboutir, au bout de dix ans, à la formation d’une nouvelle Union, plus démocratique, adossée à des traités entièrement repensés.
3 février 2016 à 19h14