Avant que les principales puissances atomiques ne se rangent derrière Barack Obama appelant de ses vœux un monde sans armes nucléaires, le président des Etats-Unis doit convaincre les sénateurs américains de ratifier le traité sur la fin des essais nucléaires. Les élus pourraient mettre dans la balance un soutien aux industries militaires locales alors que le projet de budget du Pentagone pour 2010 prévoit la suppression de certains programmes.
DeDe mémoire de dirigeant européen, on n’avait jamais entendu ça. Aucun président américain, avant Barack Obama n’avait énoncé, sur le sol européen et avec autant de conviction, sa volonté d’en finir avec la prolifération nucléaire. Pour sa première participation à un sommet Etats-Unis-Union européenne, dimanche 5 avril, le dirigeant américain a ainsi énoncé, sur un des sujets les plus sensibles qui soient, un discours visionnaire pour «un monde sans armes nucléaires». Il a en particulier rappelé que l’existence de milliers d’entre elles «est le legs le plus dangereux que nous a laissé la guerre froide» et que même s’il «n'y a pas eu de guerre nucléaire entre les Etats-Unis et l'Union soviétique, des générations ont vécu avec la conscience que leur monde pouvait être effacé en un éclair».