International Parti pris

La République bien peu « exemplaire » de Pierre Moscovici

Grâce à une subtilité du code électoral, Manuel Valls a offert une mission bidon à Pierre Moscovici qui lui permettra de faire campagne pour décrocher un poste de commissaire européen et, quoi qu'il arrive, d'éviter une élection législative partielle pour pourvoir à son remplacement comme député.

Laurent Mauduit

Tous ceux qui souffrent du plan d’austérité dont il a été l’un des artisans seront sans doute ravis de l’apprendre : l’ex-ministre des finances, Pierre Moscovoci, n’a pas, lui, trop à craindre de l’avenir. Car il va bénéficier d’une disposition peu souvent utilisée du Code électoral qui lui permettra de trouver un point de chute confortable d’ici six mois, soit comme commissaire européen s’il parvient à décrocher le poste, soit comme député s’il n’y parvient pas. L’artifice est parfaitement légal mais assez peu conforme à la « République exemplaire » que François Hollande avait promise et qui est, de jour en jour, un peu plus écornée.

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