Obama et Medvedev : le nucléaire fait les bons amis
Le sommet de Moscou entre les présidents russe et américain était surtout l'occasion de relancer la coopération entre les deux pays après des années de confrontation sous George Bush. Pour ce faire, quoi de mieux qu'un bon vieil accord sur la réduction des armements nucléaires? Alors que les traités START, issus de la fin de la guerre froide, expirent, une nouvelle et forte réduction des arsenaux nucléaires est décidée: passer, pour chaque pays, d'environ 8.000 têtes nucléaires à 1.600 en sept ans.
CommeComme au bon vieux temps de la guerre froide, le sommet russo-américain de ces deux derniers jours a accouché d'un accord sur la réduction des armes nucléaires. Ce sentiment de «retour vers le futur», selon le mot de l'ancien diplomate américain Strobe Talbott, est renforcé par le fait que c'est à peu près le seul sujet de discussion sur lequel Barack Obama et Dmitri Medvedev peuvent s'entendre. En même temps, c'est un sujet qui recoupe quelques-unes des préoccupations (et des sources de frictions principales) entre les deux pays : Iran, Corée du Nord, bouclier anti-missile européen. Cet accord permet donc aux deux présidents (et à l'homme derrière le rideau, Vladimir Poutine) de relancer les bases d'une coopération après huit années de relations de plus en plus orageuses entre Washington et Moscou.