De notre correspondante à Jérusalem (Israël). - « Le mont du Temple est entre nos mains ! » Voilà la phrase que relayaient les talkies-walkies de l’armée israélienne le 7 juin 1967, lorsque ses parachutistes parvinrent à conquérir le lieu. Pour préserver cette victoire inattendue, le général Moshe Dayan préféra rendre les clefs du site aux musulmans. Le premier lieu saint du judaïsme, aussi appelé esplanade des Mosquées, et où se trouve la mosquée d’Al-Aqsa, troisième lieu saint de l’islam, est donc resté sous le contrôle de la Jordanie. Depuis cette date, des règles tacites y ont été instituées : les musulmans peuvent s’y rendre quand ils le souhaitent. Les juifs, uniquement à certaines heures, mais sans avoir le droit d’y prier. Pendant des années, il n’y a eu quasiment personne pour venir remettre en cause cet état de fait. Et surtout pas les juifs pratiquants qui, selon la Halakha, la loi juive, n’étaient pas censés pouvoir se rendre sur le lieu où s’élevait autrefois le Temple tant que le messie ne serait pas arrivé.
Proche et Moyen-Orient Analyse
L’esplanade des Mosquées, poudrière du conflit israélo-palestinien
Après plus de trois semaines de violences autour de l’esplanade des Mosquées et un week-end sanglant à Jérusalem, les affrontements entre juifs et musulmans se sont étendus à la Cisjordanie, faisant craindre le début d’une troisième Intifada.
7 octobre 2015 à 18h20