L’étonnante tolérance du Portugal face à l’argent angolais

Le Portugal entretient des relations troubles avec l’Angola. Régime corrompu aux inégalités criantes, l’ancienne colonie portugaise utilise Lisbonne comme plaque tournante pour son argent sale. Dernier volet de notre série.

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Lisbonne (Portugal), de notre envoyée spéciale.– C’est un vaste bâtiment austère, tout de verre, qui fait face au Tage, dans les quartiers chics de la côte, au nord de Lisbonne. « Typique du blanchiment d’argent sale. Plusieurs de ces appartements ont été achetés par des Angolais. On y observe quelques allées et venues, mais personne n’habite ici de manière permanente », lâche Joao Batalha, le président de l’antenne portugaise de Transparency International, qui connaît bien le quartier. Construit en 2009, le lieu, connu pour être le « bâtiment des Angolais », semble en effet endormi. Pas une âme à l’horizon. « L’immobilier a toujours été un secteur clé pour l’argent sale, poursuit Joao Batalha. Pour les élites angolaises, acheter des biens au Portugal présente en outre l’énorme avantage d’avoir une destination sécurisée pour leur argent, notre pays étant beaucoup plus sûr que le leur. C’est une politique d’assurance contre l’instabilité. »

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