SurSur le blog Making-of de l'AFP, le journaliste Andrea Bernardi, qui travaille en Israël et en Palestine, raconte : « C’est la toute première fois que je filme des agents déguisés tirant à balles réelles sur les manifestants auxquels ils s’étaient mêlés. Ce mercredi 7 octobre, je viens de couvrir une "journée de colère" d’étudiants palestiniens à l’université Bir Zeit de Ramallah, en Cisjordanie occupée. À la fin du rassemblement, des manifestants se dirigent vers un point de passage appelé DCO près de la colonie de Bet-El, un lieu habituel d’affrontements. Ils commencent à lancer des pierres sur l’armée israélienne, en se servant d’une benne à ordures comme bouclier. Comme de coutume, les soldats ripostent en tirant des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes. (...) Tout à coup, nous voyons quatre hommes au visage masqué qui jusque-là lançaient des pierres avec les autres sortir des pistolets de leurs ceintures, et trois autres se précipiter sur un manifestant. Il y a des cris, la plupart des Palestiniens s’enfuient à toutes jambes. Puis les agents infiltrés ouvrent le feu. Certains tirent en l’air, mais d’autres visent clairement les émeutiers palestiniens. » Si le système des "infiltrés" est établi depuis longtemps, il est très rare que de telles pratiques soient filmées.