Des migrants à Vintimille : «Pourquoi la France nous traite-t-elle ainsi?»
Bloqué à la frontière franco-européenne à Vintimille depuis un mois, Mustapha, 20 ans, a fui les milices janjawids au Soudan. Il ne comprend pas pourquoi les forces de l'ordre françaises l'empêchent de rejoindre la Suède : « Notre cas n’est pas important pour l’Europe. Ils nous ont oubliés. » Arrivé à Nice, Joseph, un Érythréen de 20 ans, veut lui aussi filer au plus vite vers le nord de l'Europe. « La France est riche, pourquoi nous traite-t-elle ainsi ? », demande-t-il.
Vintimille, Nice, de notre envoyée spéciale.- À Vintimille, l’absurde se poursuit depuis un mois. Mercredi 8 juillet, une cinquantaine de migrants, tous des hommes pour la plupart très jeunes, campaient toujours sur les rochers à quelques mètres de la frontière franco-italienne gardée par un escadron de gendarmes mobiles se relayant en permanence. Dans les locaux de la gare de Vintimille, à une dizaine de kilomètres, ils sont environ 200 – hommes, femmes et enfants – selon la Croix-Rouge italienne qui gère le camp. « Tous les jours, il y a un turn-over de 40 à 50 personnes », explique une coordonnatrice de la Croce Rossa à la gare. Les migrants qui réussissent à passer la frontière franco-italienne sont remplacés par ceux qui arrivent du sud de l’Italie.
Jeudi 16 juin, une élève venue passer une épreuve du bac français dans un lycée parisien dit avoir été « agressée » par une responsable éducative qui n’aurait pas apprécié qu’elle vienne voilée et lui a fait rater le début de l’épreuve. Des témoins confirment la violence de la scène.
Le second tour des législatives a confirmé la radicale nouveauté du paysage politique français depuis 2017. La majorité relative dont Emmanuel Macron doit se contenter génère cependant une situation pleine d’inconnues.
Trois jours après avoir perdu sa majorité absolue à l’Assemblée nationale, le président de la République a tenté de minimiser son échec. Martelant que son programme devait être appliqué, il a enjoint à ses opposants de se prononcer sur leur volonté ou non de l’aider à le faire.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
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