Paul Magnette (PS belge): « Oui à une “taxe Piketty” »
À l'approche des européennes, le patron du PS belge fait sienne la proposition de l'économiste Thomas Piketty, d'un nouvel impôt progressif sur le capital.
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BruxellesBruxelles, de notre envoyé spécial. Un « désarroi idéologique ». La formule n'est pas tendre et, si l'on en croit un ouvrage très sérieux dont Mediapart a rendu compte en fin d'année dernière, elle résume à elle seule l'impasse dans laquelle se trouve la social-démocratie en Europe : en panne d'idées, mise à mal par la crise financière, contrainte à des coalitions avec la droite dans lesquelles elle perd souvent son âme. Mais tout le monde ne partage pas ce constat accablant. Paul Magnette, très actif patron du PS belge et « bourgmestre » (maire) de la ville de Charleroi, continue de croire aux vertus d'une social-démocratie à réinventer. Dans un entretien à Mediapart, celui qui est aussi considéré comme l'un des meilleurs universitaires de la construction européenne, explique pourquoi ce courant politique est le mieux placé pour « réorienter » l'Europe : « Le capitalisme financier a été un échec. La désindustrialisation a été terrifiante, tout autant que le creusement des inégalités de revenus et de patrimoine. À nous de porter des propositions. »