Dossier Europe: les enjeux politiques des élections
Avant les élections européennes du 25 mai, retour sur la panne politique, les campagnes en cours et les bilans des eurodéputés. Une plongée dans la machinerie européenne.
La gauche radicale, actuellement sixième groupe au parlement de Strasbourg, a un coup à jouer : elle pourrait devenir la quatrième force après les élections du 25 mai. De bons scores sont attendus en Grèce, en Espagne et en France. À la tête de la campagne, le Grec Alexis Tsipras prévient qu'il n'est pas là pour « amuser la galerie ». Est-il le rassembleur des gauches en Europe ?
Il est arrivé en deuxième position des élections européennes en Italie. Le Mouvement 5 étoiles de Beppe Grillo prospère sur les ruines de la classe politique, le ras-le-bol des gouvernements « techniques » et les lacunes de l’État. Entretien avec la chercheuse Céline Torrisi.
Les eurosceptiques en tout genre, adversaires de l'euro ou de l'UE tout entière, devraient renforcer leur présence au parlement européen. Rien ne dit qu'ils parviendront à peser sur l'institution.
Comment, sur le terrain, les socialistes parviennent-ils à mettre en musique le discours anti-austérité de Martin Schulz et la politique de François Hollande? Esquisse de réponse à La Flèche (Sarthe), où les candidats Emmanuel Maurel, figure de l'aile gauche du PS, et Christophe Rouillon, « fabiusien réaliste », affichent leur « complémentarité ».
Mediapart compare les programmes des principaux partis transnationaux et français. Cinquième volet : quelles doivent être les priorités de l'action extérieure de l'Union ?
Les cinq candidats à la succession de José Manuel Barroso se sont affrontés, jeudi, lors d'un débat dominé par le bilan des politiques d'austérité. Au-delà de cette nouveauté dans la campagne, les favoris du scrutin n'ont pris aucun risque.
Depuis son score de juin 2012, où Syriza obtenait près de 27 % des voix, la gauche radicale s'est imposée comme le deuxième parti grec. Pour Syriza, ce dimanche 25 mai, la bataille n'est pas qu'européenne: il y a aussi en Grèce les régionales et les municipales.
En Italie, la gauche radicale avait disparu du paysage politique, déchirée par ses multiples divisions. À l'initiative de plusieurs intellectuels et personnalités de la société civile, elle tente de se reconstruire en faisant appel au Grec Alexis Tsipras et en présentant une liste baptisée « L'Autre Europe avec Tsipras ».
Comme le FN en France, le parti extrémiste UKIP arrive en tête au Royaume-Uni. La formation de Nigel Farage se construit désormais en un vrai parti politique. Objectif : bousculer les élections législatives de 2015.
À moins de deux semaines des élections européennes, les trois dirigeants des partis de gauche représentés au Parlement – Jean-Christophe Cambadélis, Emmanuelle Cosse et Jean-Luc Mélenchon – ont débattu pendant plus de deux heures sur Mediapart. Sur l'Europe évidemment, mais aussi sur les conditions du dialogue des gauches françaises.
Longtemps, la majorité et les proches de François Hollande ont espéré un score honorable pour le parti socialiste le 25 mai. Après la débâcle des municipales, le doute les étreint. Mais ils minorent par avance l’importance politique d’un scrutin où l’abstention risque d’être très forte.
Anne Joubert, n°2 en Île-de-France de la liste Nouvelle Donne pour les européennes, est passée de la zone à l’ENA puis à l'action sociale. Elle s’engage en politique « parce qu’il y a une urgence » et l’explique avec passion dans cette émission.
Ils sont conscients que l'Europe ne fait plus rêver. L'absence de vrais débats, à deux semaines des élections européennes, les inquiète. Un collectif de jeunes fonctionnaires et diplomates en poste à Bruxelles lance un appel pour réveiller la campagne. Et plaide en faveur d'une « union de l'euro », pour sortir de l'impasse.
À l'approche des européennes, le patron du PS belge fait sienne la proposition de l'économiste Thomas Piketty, d'un nouvel impôt progressif sur le capital.
À l'heure de la « Troïka » et d'une abstention record attendue aux européennes, l'affaire semble entendue : l'Union européenne n'est pas assez démocratique. Pour répondre à ce déficit, un essai déplace la réflexion : il ne s'agirait pas tant de renforcer les pouvoirs du parlement européen, que de repolitiser les institutions « indépendantes », comme la BCE et la Cour de justice européenne.
Le leader grec Alexis Tsipras, président du parti Syriza, présent samedi dans le cortège parisien contre l'austérité, demande dans un entretien à Mediapart un retour aux valeurs fondatrices de l’Europe : solidarité, coopération, cohésion sociale et démocratie.