« L'Europe est devenue allemande », s'inquiète le sociologue allemand Ulrich Beck. Dans un essai osé, il démontre comment Angela Merkel s'est hissée à la tête de l'Europe en jouant sur le risque d'un effondrement économique, en dehors de la légalité. Et tente de définir le « merkiavélisme ».
En plus de positions clés dans les institutions européennes, les Allemands occupent presque tous les postes importants à Strasbourg. Une nouvelle manifestation de l'« Europe allemande » ? Leur suprématie s'explique aussi par la défection d'autres élus, à commencer… par les Français.
« TSCG », photovoltaïque, libre-échange… L'Allemagne est sortie le plus souvent gagnante des arbitrages politiques rendus dans les dossiers économiques clés. Mais ce « leadership » européen ne s'accompagne d'aucune vision pour l'avenir de l'Union.
Angela Merkel, favorite des élections du 22 septembre, a su imposer ses recettes économiques aux pays du sud de l'Europe en crise. Mais il existe une autre facette de cette « Europe allemande » de plus en plus contestée : la transformation de l'Europe centrale en une zone de sous-traitance pour les fleurons industriels allemands.
La ministre du commerce extérieur Nicole Bricq défend les bienfaits de l'accord de libre-échange en cours de négociation entre l'Union européenne et les États-Unis. L'eurodéputé EELV Yannick Jadot dénonce, lui, une « faute politique terrible ». Débat texte et vidéo.
Oubliez le grand big bang fédéraliste, faites une croix sur le repli souverainiste : plusieurs contributions au débat sur l'Europe, ancrées à gauche, plaident pour des solutions « modestes », sans changement de traités ni fracas. Suffisant ?
Des chefs de file européens inconnus du grand public, une poussée relative des eurosceptiques, des inquiétudes sur la participation, la stratégie de Londres qui pourrait tout compliquer… À cent jours des européennes, premiers éléments pour se préparer à un scrutin pour lequel l'UE n'a pas le droit à l'erreur.
Une mythologie exclusivement hexagonale a escamoté la vision européenne de Charles de Gaulle. Il est temps de redécouvrir que le fondateur de la Ve République prévoyait l'avènement d'une Europe unifiée, non par les marchés mais par l'action politique. Si bien que, paradoxalement, Joschka Fischer se montrera plus fidèle à l'esprit du général que bien des grognards fossilisés...
Dans un ouvrage ambitieux, trois universitaires cartographient le « désarroi » de ces partis de gouvernement à travers l'Europe : chute de l'électorat, effritement du nombre d'adhérents, relation difficile avec la société civile.
La présidente du FN salarie depuis deux ans comme assistant à Strasbourg le numéro deux de son parti, à qui elle verse plus de 5 000 euros en brut par mois, pour un temps partiel. Problème, Louis Aliot est aussi son compagnon. À l'été 2012, les services du parlement européen ont tiqué. Ils ont également tiqué sur l'emploi comme assistant pendant la campagne présidentielle de Florian Philippot, qui était, tout comme Aliot, directeur de campagne.
Attention, serpent de mer : la bataille pour « relocaliser » le parlement européen à Bruxelles, aux dépens de Strasbourg, continue de faire rage. Les « anti-Strasbourg » veulent faire des économies dans le budget et mettre fin à la transhumance de 4000 personnes, chaque mois, entre les deux villes. Les Français sont minoritaires mais font bloc.
En décembre, l'UMP avait soutenu, au parlement européen, les grandes lignes d'un rapport contre l'homophobie. Deux mois plus tard, les eurodéputés français de droite ont préféré s'opposer au même texte. Cette volte-face qui a surpris au sein du groupe PPE conservateur n'a pas empêché l'adoption haut la main d'un texte qui cristallisait les tensions depuis plusieurs semaines.
À l'automne, ils étaient parvenus à enterrer un texte sur le droit à l'avortement. Les mêmes, à commencer par les troupes françaises de La Manif pour tous, font aujourd'hui campagne contre un rapport sur les droits LGBT, soumis au vote mardi à Strasbourg. À l'approche des européennes, certains élus de droite se montrent de plus en plus sensibles aux pressions.
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