Les écologistes auraient aimé adoucir le pacte budgétaire en intégrant dans la loi organique – qui va le traduire dans le droit français – des amendements pour sortir du calcul du déficit les investissements verts. Matignon refuse.
Le nouveau traité européen entre mardi en débat à l'Assemblée. Mais cela fait plus de huit mois qu'il est discuté ailleurs en Europe. Au Parlement européen d'abord, mais aussi dans certains des treize États membres qui l'ont déjà ratifié. Tour d'horizon des arguments en circulation.
Avant le vote mardi à l'Assemblée du traité européen de stabilité, sur quoi repose le désaccord au parti socialiste ? L'ancienne ministre Catherine Trautmann, eurodéputée, et Barbara Romagnan, députée et l'une des porte-parole du courant de Benoît Hamon à l'aile gauche du PS, ont accepté d'en débattre. Deuxième volet de nos entretiens croisés sur le TSCG.
Après le rejet du traité européen par Europe Ecologie-Les Verts, le ministre des affaires européennes Bernard Cazeneuve débat avec l'eurodéputée Eva Joly, adversaire résolue de ce “pacte budgétaire”. Mais ils s'accordent sur une nécessaire démocratisation de l'UE.
Plusieurs milliers de personnes ont défilé à Paris contre le traité européen et l’« austérité permanente ». Moins de six mois après l'élection de Hollande, il s'agit de la première manifestation de la gauche de la gauche. L'occasion de se compter.
Ils étaient près de 80 000 (selon les organisateurs) à manifester dimanche pour dénoncer un « déni de démocratie » et sanctionner la politique d'austérité qu'implique l'adoption du TSCG. Militants et sympathisants ont fait part de leur «déception attendue» face aux choix politiques et économiques de François Hollande.
Le gouvernement a construit son projet de budget pour 2013 avec une obsession : revenir à un déficit de 3 % du PIB dès 2013. Un objectif que de nombreux économistes et responsables socialistes jugent désormais intenable. La France espère une renégociation européenne qui permettrait de faire sauter le verrou.
Que des ministres écologistes restent en place quand leur parti affirme son désaccord avec le traité européen est salutaire! Les éditocrates, plutôt que de demander la démission de Cécile Duflot, feraient mieux de se féliciter de ce débat enfin public.
Dans un entretien à Mediapart, Jean-Marc Ayrault s’explique sur le fond du débat européen. Au lendemain du refus des écologistes de voter le traité (TSCG) et à deux semaines du débat parlementaire, le premier ministre affirme que « ce qui a été obtenu est considérable ». « Nous allons jusqu’au bout de la défense de l’euro », dit-il.
Le conseil fédéral de EELV a massivement voté contre la ratification du traité européen TSCG, provoquant la fureur de Cohn-Bendit qui suspend sa participation au mouvement. Mais le conseil a refusé de se prononcer sur la loi organique qui traduit dans le droit français la « règle d’or » et annonce les budgets à venir. Solidarité gouvernementale oblige.
Le simple rappel de l’intitulé du « Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance de l’Union économique et monétaire », élaboré par Merkel et Sarkozy, montre que, face à la crise qui la mine, l’Europe nécessite un débat public. L’éviter serait lui rendre le pire service. De ce déni de démocratie, l’idéal européen sera la première victime.
En plein débat sur le traité européen, plusieurs économistes, qui avaient publiquement appelé à voter pour François Hollande, remettent désormais en cause son objectif de revenir à 3 % de déficit dès l’an prochain. Le risque ? Affaiblir encore davantage la croissance.
Le gouvernement a enfin admis l'impossibilité de tenir en 2013 l’objectif de 3 % de déficit inscrit dans les traités européens. D’où vient donc ce chiffre ? D’un calcul arbitraire né sous François Mitterrand !
Après le pacte budgétaire, Berlin rêve d’ouvrir le chantier d'une nouvelle union politique validée par un nouveau traité. La France hésite à se lancer et les conseillers du président sont loin d’être unanimes. François Hollande va-t-il se convertir au « saut fédéral » ? Enquête.
Le Collectif pour un audit citoyen de la dette publique a présenté ce mardi sa mobilisation contre le traité budgétaire européen qui doit être ratifié début octobre par le Parlement. Les forces politiques, associatives et syndicales espèrent avoir trouvé là l'espace d'une mobilisation contre l'austérité en Europe, au-delà de la manifestation prévue le 30 septembre.