Le plaidoyer du maire de Valparaiso en faveur du «municipalisme»
À 32 ans, il est l’une des figures de cette nouvelle génération de maires, issus des mouvements sociaux, qui veulent réinventer le « municipalisme » face à la crise des États-nations. Dans un entretien à Mediapart, Jorge Sharp revient sur les leçons pour la gauche de sa victoire, en attendant la présidentielle chilienne à la fin de l’année.
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BarceloneBarcelone (Espagne), envoyé spécial.– Son nom est encore peu connu en Europe, mais sa victoire, le 23 octobre 2016, a marqué les esprits en Amérique latine. Jorge Sharp, 32 ans, est devenu ce jour-là maire de Valparaiso, la deuxième ville du Chili, porté par une plateforme citoyenne qui s’est engagée à « récupérer la ville avec des mains propres ». Alors que les municipales d’octobre avaient été marquées par une large victoire de la droite, infligeant un désaveu à la présidente socialiste Michelle Bachelet, Sharp fut la seule surprise à gauche. « Nous avons été capables de sortir de la zone de confort de la gauche traditionnelle, pour parler à d’autres secteurs de la population », assure-t-il aujourd’hui pour expliquer son écrasante victoire, avec 54 % des voix (voir ci-dessous sa déclaration le soir de l'élection).